Durant sa présentation, Rene Loewenson tente de répondre à trois questions :
- De qui la « santé mondiale » est-elle la santé’ ?
- Pourquoi reconnaître la diversité, la circulation et la contestation ?
- Quid ensuite ?
De qui la « santé mondiale » est-elle la santé ?
Quelles idées relatives à la santé se dégagent ? Nous devons reconnaître que de nombreuses inégalités (santé, nourriture, dommages liés au climat, etc.), encore accrues par la pandémie de covid-19, révèlent une tendance historique et évoquent des injustices économiques ainsi que des flux financiers illicites et une évasion fiscale. La biosécurité, la surveillance numérique et la biomédecine sont des approches imparfaites des déterminants structurels de la pandémie.
Pourquoi reconnaître la diversité, la circulation et la contestation ?
Il existe un historique de contestation des idées entre causalité biomédicale individuelle et visions du monde plus complètes (Sumaq Kawsay, African Ubuntu, Ayurveda, Aristote). Le paradigme biomédical pathogène a vu le jour à l’époque coloniale pour se poursuivre à l’ère « post coloniale ». Il inclut l’expropriation des thérapies « locales », par des thérapies biomédicales occidentales « modernes » et « supérieures ». Elle demande au public de réfléchir à la diversité, la circulation et la contestation, de réfléchir à la pluralité.
« La crise est inhérente à nos systèmes de production et de consommation actuels et [...] s’y opposer est un élément essentiel pour pouvoir aller de l’avant. »
Quid ensuite ?
Les idées sont importantes. En pensant à des visions du monde et des connaissances différentes, nous devons écouter d’autres voix sur les causes et les actions et leur donner la parole. Nous devons réfléchir à une santé publique étendue et la promouvoir. Quid ensuite : nous assistons actuellement à un débat et une contestation plus étendus. La crise est inhérente et insuffisante. Nous avons besoin d’accumulation et d’activisme assertif dans la société. Rene plaide pour le rassemblement des mouvements sociaux mondiaux et elle entrevoit un élan pour ce faire.