Avec un panel d’étudiants en master de la santé publique à l’IMT et l’ULB-UC Louvain, Karel Gyselinck présente les principaux messages de la première journée de la conférence. Qu’est-ce que les étudiants ont appris, qu’est-ce qui les a touchés, qu’est-ce qui a manqué et comment transposeront-ils les leçons apprises dans leur (future) vie quotidienne ? Quelques observations du panel :
- Le changement climatique est la première menace sanitaire mondiale du 21e siècle.
- Le changement climatique est une réalité pour de nombreux pays à revenu faible et intermédiaire (PFR-PRI), les nombreux épisodes de sécheresse ou les fortes précipitations par exemple, sont une conséquence du réchauffement climatique. Rares sont toutefois ceux qui font le lien direct entre les deux. Au Cameroun, il semble que les problèmes climatiques soient considérés comme une préoccupation pour les autres pays. Il est important de faire le lien avec ce que vit un pays.
- Au Mali, les citoyens ignorent tout des ours polaires, ils ont besoin d’exemples concrets de la vie quotidienne dans chaque contexte. Il faut en outre montrer de plus nombreuses initiatives locales. Il faut mener des recherches localisées sur le lien qui unit le climat et la santé.
- La relation qui existe entre le besoin de développement dans les PFR-PRI et la protection de l’environnement et de la vie est controversée. Les deux intérêts sont présentés comme des mandats conflictuels.
- La lutte contre le changement climatique nécessite une approche holistique et une collaboration mondiale.
- Lorsque la terre est considérée comme une patiente, l’appel aux professionnels de la santé est clair et net.
- Les programmes nutritionnels ou des projets d’énergie solaire pour les établissements de soins montrent qu’il existe de bonnes pratiques qui doivent être étendues.
- Le lien entre mortalité et chaleur illustre la façon dont les données doivent être traduites en une action afin d’améliorer la vie des citoyens.
- La lutte contre les symptômes est coûteuse et chronophage, alors que nous devrions nous attaquer aux causes réelles du problème.
- La coopération régionale entre les pays d’Afrique partageant effectivement des ressources naturelles importantes, par exemple de grands fleuves, n’existe pas.
- Le plaidoyer est déterminant pour faire la différence au niveau politique.
- Nous devons laisser la place aux personnes indigènes et aux communautés locales et nous inspirer directement d’eux.
- Se baser sur le comportement individuel : réduire l’utilisation du plastique et du papier, accroître l’utilisation des produits naturels, boire de l’eau du robinet, etc. Il s’agit toutefois de l’engagement d’une vie, raison pour laquelle nous devons aussi collaborer avec des enfants et former les générations futures.
- Nous devons d’urgence passer de l’ego à l’éco.
« Telle est l’idée délicate qui est ressortie de la conférence aujourd’hui : comment créer un équilibre entre besoins de développement dans les pays en développement et besoin de maintenir la bonne santé de la planète? »